Pierrine Robin | Associated Researcher

Former Member
Mobilities, Migrations, Reconfiguration of Spaces
Centre Marc Bloch, Friedrichstraße 191, D-10117 Berlin
Email: robin  ( at )  cmb.hu-berlin.de Tel: +49(0) 30 / 20 93 70700

Home Institution : Université Paris Est Créteil | Disciplines : Sociology |

CV File
Institution of thesis
Université Paris Nanterre
Supervisor
Catherine Sellenet

Lebenswelt und Lebenskurs von Kindern und Jugendlichen aus der Jugendhilfe.

Projet sous contrat avec l'Institut National de la Jeunesse et de l’Education populaire

Ce programme de recherche vise à approfondir le processus multidimensionnel de construction des continuités et des discontinuités dans le parcours de vie des jeunes confiés. Les parcours des enfants confiés sont marqués par des mobilités plurielles – spatiale, familiale, sociale – qui s’entremêlent au cours de la socialisation familiale et supplétive. Or, la prise en charge institutionnelle offre peu de supports pour aider les jeunes confiés à articuler des espaces, des relations et des temporalités éloignés. L’individualisation de la prise en charge se heurte en effet dans de nombreux cas, aux réalités organisationnelles et pratiques de l’activité des services et des institutions. Cet environnement institutionnel donne à voir une forme organisationnelle de plus en plus segmentée et concurrentielle. Cette forme particulière augmente considérablement le nombre d’intervenants potentiels auprès des enfants et des jeunes et/ou de leurs parents, durant la succession de séquences qui peut composer leur parcours, et appelle à un travail de coordination entre les différents services d’appartenance de ces professionnels. Ces logiques se confrontent également à la possible discordance des temporalités subjectives (vécues) des différents protagonistes de l’accueil (l’enfant, un ou les parents, etc.). 

Migrations en temps de crise du covid-19 – Quels effets et quelles conséquences pour l’action publique et sociale ?

Un groupe de travail du pôle de recherche « Mobilités, Migrations et Recomposition des espaces »

Face à la crise du covid-19, les pouvoirs publics comme d’autres agents dans les domaines sanitaire et social (par exemple les professionnels de l’action sociale et du soin, les fédérations caritatives, les associations de quartiers, les ONG) – ont été profondément ébranlés dans leur travail et leurs routines de régulation, d’administration et de care. Les réactions politiques à la pandémie évoluent avec le temps et varient en fonction des régimes étatiques, des structures de l’Etat social et des mesures sanitaires mises en place contre la propagation du virus et des partenariats locaux. Au Maroc, où un confinement généralisé, assuré par l’armée a été instauré pour plus de trois mois, l’Etat a été contraint à offrir des services sociaux à des groupes vulnérables peu ou pas pris en compte par les autorités publiques auparavant, dont les migrant.es vivant dans des campements ou sans-abris. En France, des réfugié.es et des sans-papiers, d’abord chassé.es de leurs bidonvilles vers les bords des autoroutes ou des friches urbaines, ont été en partie ensuite logé.es dans des hôtels réquisitionnés par les préfets ou les maires. Comme on a pu voir à certaines réactions aux vagues d’infections dans des abattoirs en Allemagne qui emploient un grand nombre de travailleur.es détaché.es, la pandémie met à la fois en cause les déficits, voire l’absence, de la protection sociale de ces derniers et en doute les régulations européennes du « travail en détachement » et de la coordination de la sécurité sociale en situation de mobilité intra-européenne. Par ailleurs, la crise du covid-19 met en lumière, notamment à travers les différentes situations des migrant.es, la prééminence et le poids des logiques de marché dans la définition des politiques sanitaires et sociales. Enfin, nous observons, dans plusieurs pays, la mise-en-œuvre de nouvelles formes de solidarités, mais aussi des changements dans le travail des professionnels de l’action sociale et du soin envers les migrant.es et autres personnes vulnérables, telles que des redéfinitions de catégories administratives et/ou d’instruments de l’action publique et d’intervention sociale.

 

Le groupe de travail « migrations en temps de crise du covid-19 – Quelles effets et conséquences pour l’action publique et sociale ? » est un espace d’échanges et de réflexion sous forme de rencontres régulières et de journées d’étude. Nos objectifs sont les suivants :

 

  • Rassembler des observations et des descriptions à la fois des situations des migrant.es et de la gestion politique et sociale de ces situations dans différents pays durant la pandémie et constituer ainsi des archives pour des recherches ultérieures.
  • Réfléchir sur les transformations à court et long terme que cette crise a provoquées, aussi bien pour les politiques migratoires et sociales et le droit que pour l’action publique et l’intervention sociale. S’intéresser aux transformations des modalités et des pratiques d’intervention.
  • Comparer la crise du covid-19 à d’autres crises politiques, étatiques, sanitaires, sociales et économiques, notamment dans une perspective de l’histoire des migrations, de l’action sociale et de la recomposition de frontières spatiales, des rapports de pouvoir et des asymétries dans la reconfiguration des frontières.
  • Envisager des questions de méthodologie sur la relation entre évènements et transformations longues par exemple.